Mercredi [25 juin 1947]
« Cher Jacques,
Mes vieilles rancunes et crispations à l’égard du Havre et des Havrais se sont bien éteintes et j’ai même trouvé le Havre et ses Havrais très rigolos à mon dernier voyage. J’ai éprouvé le sentiment que le climat tempétueux, venteux et pluvieux conférait aux indigènes une espèce de stupeur ivre assez analogue à celle que l’excessif ensoleillement donne aux bédouins des sables. »
Jean DUBUFFET, Lettres à J.-B., 1946-1985 ©Hermann, 1991, collection « Savoir sur l’art », p. 17.