Vacarme dans la salle de bal

« Tiens, on commémore le débarquement allié sur les côtes normandes ; grand tralala dans les rues, fondons-nous dans la foule flâneuse. […]
Allons maintenant nous extasier comme tout le monde, avenue Foch, devant les guimbardes 44 exposées, les vélos, les chars d’époque, les coucous. Des septuagénaires rappellent gaiement à leurs maris leurs baisers d’allumeuses 44 à l’adresse des G.I’s 44. Bonhomie de la foule, communion de la foule, et nous dans la foule. Soudain le jazz 44 s’y met, un petit orchestre ici, un grand orchestre là, l’atmosphère de la Libération… […]
Les musiciens encouragent les maladroits, appellent les timides à ne pas être en reste. Ça prend doucement dans la chaleur montante. Les allumeuses 44 sont toujours là, elles en remontrent aux plus jeunes, épanouies, la joie 44 sur les visages et dans les pieds. L’épidémie gagne, on trépigne, on se serre dans les rues larges, des gamins provoquent des bousculades, on s’anime, on gigote. »

François VALLEJO, Vacarme dans la salle de bal ©Viviane Hamy, 1998, pp. 99-100.



Lieux : Étape 3 - Avenue Foch.
Quartier : Centre reconstruit
Epoque : XXIe
Genre : Roman
Edition : Viviane Hamy