Voyou Paul. Brave Virginie

« La scène représente les quais d’un port… 1830… très grande animation… […]
Enfants… voyous débraillés… marins… ivres… quelques bourgeois… des douaniers…
Tous ces groupes dansent… confusion… cohue… Petits ensembles… trios… infanterie de marine… Puis se refondent dans la masse… Successivement aussi d’autres groupes tiennent un moment le principal intérêt du ballet […]
Des débardeurs transportant des sacs pesants (genre forts des Halles). Ils avancent à la queue leu leu… vers la passerelle… (à gauche grimpent au flanc d’un grand navire)… Ils avancent fort péniblement… mais toujours dansant, tanguant, cependant… […] La farandole des débardeurs...
Mais voici la grande clique des haleuses… du port… dont la grappe arc-boutée sur la corde est précédée par un énorme « capitaine du port », congestionné… apoplectique… Il prodigue… tonitrue ses commandements… ses injures… la cadence pour mieux tirer… « Ho ! Hiss »… Elles tirent… les haleuses… »

Louis-Ferdinand CÉLINE, Voyou Paul. Brave Virginie, dans Ballets sans musique, sans personne, sans rien ©Gallimard, 1959. Citation extraite du volume L’imaginaire-Gallimard, p. 60-62.
www.gallimard.fr



Lieux : Étape 6 - Port.
Quartier : Port et avant-port
Epoque : XXe < 1944
Genre : Textes pour la scène
Edition : Gallimard


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