Voyage de Paris à la mer : description historiques des villes et des bords de la Seine

« La ville naguère était triste, sale et malsaine. Sous Henri II, les rues limoneuses exhalaient des miasmes fétides, et la peste venait de s’abattre sur la ville. Le roi prit en pitié ces malheureux, frappés par le fléau, et donna ordre qu’on pavât le Havre. Aujourd’hui, la ville se livre avec ardeur aux améliorations les mieux entendues. La grande rue, la rue de Paris, est vraiment digne du nom qu’elle porte ; elle est tirée au cordeau, fort large, pavée en chaussée, garnie de trottoirs et bordée de belles maisons ; elle s’étend de la porte d’Ingouville, traverse la place Louis XVI, se prolonge jusqu’à la place de la Bourse sur le port, et présente incessamment la scène la plus animée : c’est le centre du principal quartier de la ville. »

Jules JANIN, Voyage de Paris à la mer : description historiques des villes et des bords de la Seine, Paris, édition Ernest Bourdin, 1847, p. 103-104.